Médecin, psychologue, philosophe, Maria Montessori fut surtout la grande pédagogue italienne qui développa la méthode qui porte son nom.

Le cœur en est la connaissance et le respect des lois qui gouvernent le développement psychologique des enfants. L’enfant passe par des périodes sensibles au cours desquelles il est particulièrement réceptif à certains apprentissages, et c’est à ce moment qu’il peut apprendre facilement et rapidement.

« Apprends-moi à faire seul »

« Apprends-moi à faire seul » : phrase bien aimée à l’école Saint-Joseph l’Espérance, qui suppose un enfant et un maître. Le maître montre, l’élève observe et s’entraîne à reproduire seul l’action montrée par le maître.

Les maîtresses de l’école ont toutes avec joie travaillé la méthode Montessori, tant les idées de bon sens qui y sont promues leur ont semblé pertinentes pour leur métier.

« Nous avons, au cours de notre formation, étudié plusieurs méthodes pédagogiques, puisque c’est le principe suivi à l’ILFM.

La méthode Montessori avait la part belle car son efficacité n’est plus à prouver, explique Constance Lefeuvre, directrice de l’école. Mais comme son premier public concerne les jeunes enfants, j’ai souhaité demander à Marine Hanquier d’intervenir régulièrement dans la classe des Grandes Sections et des CP de notre école de Vernon (Eure). Elle est titulaire du diplôme international d’éducateur Montessori, et son expérience est précieuse pour l’école. »

L'éducatrice vient donc chaque semaine proposer aux plus jeunes des ateliers Montessori. Les objectifs, dans cette classe de Grande Section de Maternelle et CP, sont variés et tournent essentiellement autour de la motricité fine, du développement des sens, de l’apprentissage numérique et de l’apprentissage scientifique.

Les activités plateau

Dans ce but, des activités sur plateau sont proposées à l’enfant : transvasement avec une pince, reconnaissance des chiffres, dénombrement, découverte de textures, classement de couleurs, ouverture et fermeture de récipients divers, ou formes rugueuses par exemple.

Le principe en est toujours le même : découverte d’un plateau présenté par l’adulte, puis entraînement en apprentissage autonome et rangement du plateau par l’élève.

Le catéchisme

Dans un domaine plus spirituel, les plus jeunes suivent la catéchèse du Bon Berger, dont Maria Montessori a esquissé les prémisses pour permettre à l’enfant de rencontrer Dieu personnellement par la Bible (voir l'article La méthode Montessori appliquée au catéchisme). La méthode Montessori est dans son ensemble fondée sur l’anthropologie chrétienne, même si son application est aujourd'hui souvent affranchie du christianisme.

Des progrès généralisés

Les maîtresses de l’école constatent aussi les bénéfices de cette pratique dans le quotidien de la classe : l’enfant, qui développe son autonomie et sa concentration dans chaque atelier, comprend aussi l’intérêt des règles pour réussir. Il gagne confiance en lui en voyant sa réussite et, finalement, chacun de ces acquis rejaillit sur l’ensemble de sa personne, pour l’aider à se construire et à construire tous ses apprentissages.