Une école indépendante a un statut particulier dans le paysage éducatif français, puisqu’elle est sans contrat avec l’Éducation Nationale.
Voici quelques explications sur l’organisation et la gestion de notre école.
Une œuvre à but non lucratif
L’école est gérée par l’Association Éducative des Portes de l’Eure (A.E.P.E.). Cette association loi 1901 est composée de parents de l’école, tous bénévoles. C’est elle qui emploie la directrice et les maîtresses, et assure la comptabilité.
Gestion des scolarités, des dépenses, des ressources humaines, du budget, des assurances, de la mise en conformité, du lien avec les administrations, les tâches sont pour beaucoup identiques à la gestion d’une P.M.E.
Mais l’association a aussi une mission particulière : « Nous devons bien sûr soutenir la directrice pour le fonctionnement comptable et administratif de l’école, explique Olivier Fontaine, président de l’A.E.P.E., mais notre association s’applique aussi beaucoup à trouver le financement nécessaire à la vie de l’école, auprès de donateurs particuliers ou de fondations. »
Une stratégie financière et pédagogique délibérée
Dès l’élaboration du projet d’école, les familles fondatrices ont voulu faire le choix d’une stratégie financière particulière. En effet, l’association de gestion a fixé le prix de la scolarité par élève à 165 € par mois sur 12 mois, avec un tarif dégressif pour les fratries (voir ici les tarifs). Le prix a été convenu au plus bas possible, pour permettre à un maximum de familles d’inscrire leurs enfants.
Or ce prix ne couvre qu’une partie des frais de l’école, qui sont par ailleurs calculés dans un vrai souci d’économie.
Certaines écoles indépendantes, dans une autre stratégie financière, demandent des prix de scolarité beaucoup plus élevés : 350, 500 € par mois et par enfant, voire bien plus encore. Tous les frais sont alors couverts par les parents ; certaines écoles, menées comme des entreprises, peuvent même ainsi faire des bénéfices.
Par ailleurs, la stratégie pédagogique insufflée par la directrice est de garder des effectifs réduits dans chaque classe, pour privilégier une relation plus individuelle de la maîtresse avec chaque élève. Cela a aussi un coût en termes de masse salariale, qui est pris en compte dans le budget de l’école.
Un statut officiel, dans le respect des lois en vigueur et en contact régulier avec les administrations
Une école sans contrat avec l’État s’inscrit néanmoins dans un contexte légal très défini.
L’instruction est obligatoire en France, et le Code de l’Éducation fait référence à un socle commun de connaissances, de compétences et de culture que tout élève doit avoir étudié pendant sa scolarité. Notre école a donc des comptes à rendre au Rectorat de Rouen qui est dans l’obligation de vérifier que le socle commun de connaissances est bien enseigné aux élèves. Les maîtresses sont inspectées par des inspecteurs de l’Éducation Nationale. Elles ont néanmoins une liberté de méthode pédagogique bien plus grande que leurs collègues travaillant au sein de cette administration, et c’est un des intérêts majeurs d’une école indépendante.
L’école bénéficie par ailleurs d’un code UAI, qui l’inscrit au Répertoire National des Établissements, et tout son personnel est déclaré au Rectorat de Rouen.
L’École Saint-Joseph l'Espérance s’inscrit aussi dans un territoire, et dans ce cadre a rempli tous les dossiers de déclaration d’ouverture nécessaires auprès de la mairie et de la préfecture.
Une parmi 1 200
Notre école est une des 1 197 écoles indépendantes de France, qui scolarisent 65 000 élèves (chiffres de septembre 2017). La création d’écoles de ce type connaît actuellement une croissance exponentielle, car les parents cherchent de plus en plus une alternative éducative pour leurs enfants.
84% de ces écoles hors-contrat sont aconfessionnelles, et seulement 13 % d’entre elles sont catholiques (plus d’informations sur le site Ecoles libres).
Au cœur d’un réseau
Les membres de l’A.E.P.E sont tous des bénévoles ; ils paient aussi eux-mêmes les scolarités de leurs enfants inscrits dans l’école, et ont par ailleurs d’autres activités. Au départ du projet, ils n’étaient pas spécialistes de la gestion d’école. Diverses formations leur ont permis d’approfondir le sujet, et ils ont pu aussi, depuis le début, compter sur des soutiens précieux : celui de la Fondation Pour l’Ecole en est un majeur. Fondée par Anne Coffinier, elle a pour vocation d’aider les créateurs d’écoles indépendantes et nous bénéficions de ses conseils juridiques, stratégiques et administratifs avec bonheur.
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